De Poca : A mon amour ( pas celui-là, l'autre...)

J'aime bien les vérités qui fâchent !



Je t'ai rêvé longtemps avant de te connaitre
Puis j'ai pris du papier et je t'ai dessiné
Je t'ai gommé souvent, je t'ai fait disparaitre
J'ai taillé mes crayons et j'ai recommencé

Dans la craie des falaises, j'ai sculpté ton visage
Ce n'était qu'un brouillon que la mer a détruit
J'ai bataillé longtemps pour graver ton image
Dans un marbre si dur que mon enfance a fui

Pendant un long été allongée dans la menthe
J'ai appris la guitare pour évouer ta voix
Et j'apprenais l'amour en apprenant l'attente
Enfin tu es venu... mais ce n'était pas toi !

Comments

[Arielle]

Savoureuse la chute ! "évouer" je ne connaissais pas. Si c'est un néologisme il est trés évocateur et j'ai bien envie de te le chiper ...

[Coline Dé]

J'evoue que moi non plus !
Il manque peut-être un petit cul ....?

[delest]

Vraiment très chouette ce texte. Il donne envie d'apprendre la guitare et le solfège.

[Coline Dé]

Voilà : un bon truc en entraîne d'autres... ( un truc ! On voit tout de suite que je suis une littéraire, hein ? !)

[pascale]

Spontanément, j'avais pensé : " Mais c'était bien quand même." La romantique en moi, avait reconnu le romantisme de ces lignes, oui...

[pascale]

Suis pas mangeuse d'oiseaux, moi ! " à défaut de grives on mange des merles" plutôt, non ?

[Coline Dé]

Jamais mangé de merle non plus. La grive, en revanche, je connais. Tiens, je vais peut-être faire un petit bout de texte là-dessus !
Mais Poca ne mange pas de ce pain-là : c'est l'amour romantique, par essence irremplaçable... Quoique j'ai vu comme un sourire dans le titre et le dernier vers. Me serais-je trompée ?

[pascale]

Tu connais le proverbe, Coline : "A défaut de merles... "

[sonja]

Magnifique ! Il n'y a pas un autre mot. C'est délicat comme intension en écriture. J'aime trop la chute.
Une poésie qui se laisse conter un soir au coin du feu
L'image est douce
Un régal de plume
Bonne semaine à venir
Sonia