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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 21:25



Ainsi le temps au temps se donne
Ainsi l’étant toujours m’étonne

 

 

Ainsi l’instant qui carillonne

docile auquel je m’abandonne

 

 

Ainsi le temps au temps se donne

Ainsi l’étant toujours m’étonne

 

 

Pourvu qu’à mes tympans résonne

Le bleu le bleu du saxophone

 

 

 
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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 15:47

Maman est morte.
Dans le cru du deuil, je ne sais pas fabriquer de baume.

Seulement extirper des mots.

 



La vie cuit dans ta fièvre.

− Apnée  

Elle a peiné la petite âme

 

J'ai tiré sur mes yeux

Une couverture grise, et j'ai regardé,

Buée renvoyée

Là-bas, loin, aux méandres.

 

− Apnée −

A peine né le souffle

Cherche

Une goutte de temps

 

Je ne voudrais pas vivre

Dans le pur être

Effrené

− Apnée −

Dans la course immobile

Non

Dans un contraire désir.

 

− Apnée −

Rien n'appelle

Le centre s'efforce

S'effondre

 

− Apnée−

Longtemps rien.

Puis le chaos respire

Une grotte extrudée

 

Tes yeux ultimes

S'ouvrent

Etonnés.

 

 

 

Insidieuse

La vie me noie

D'absolu immédiat.

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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 21:51

Le poulet est à entendre au sens ancien de billet galant

 

Délié mauve penché

Pensée mauve

Un temps plein

Un temps pauvre

Le tempo vacillants des amours enfantines

L'encre violet doré

Une plume qui joue, qui agace

Ou lutine

Un peu jeu, un peu vous

Un peu trop vieux, trop fou

Le cœur sac à papier

Une enfant qui frissonne

Un amour quadrillé

Et la tache étoilée

Délavée


Est-ce amour de printemps ou bien ennui d'automne
?

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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 10:22
J'aime l'élégance de la poésie d'Arielle, qui manie aussi bien le pur classicisme qu'une modernité pleine de malice. Je vous en offre un nouvel aperçu, pour bien commencer l'année.


La chatte


Chatoyante la chatte en robe de fumée
Est venue se couler sous mon livre fermé,
Elle déroule un râle effilé qui m’enchante
Enveloppant la nuit des volutes vibrantes
D’une ruche lovée au creux de mes genoux.

Chavirée –houle tiède et pâle de son ventre-
Elle s’offre à mes doigts, à ma caresse lente.

Dans l’écrin de ma main elle a glissé sa joue
Et je sens crépiter les secrets du porphyre
Clouant sur le velours leur éclat de bijoux
Quand se ferment ses yeux sur la nuit qui s’étire.



Chatteries d’été



Volupté fauve de midi
Cisaillant les persiennes closes !
Le chat lové sur le tapis
En tigre se métamorphose,
Et sans merci
Croque une mouche,
L’ombre et la lumière s’abouchent,
La chambre cligne entre ses cils.


Volupté de ces nuits au parfum volubile !
Un chèvrefeuille
Aux doigts agiles
A escaladé le balcon,
Le chat, échappant au fauteuil,
Par la fenêtre
S’est enfui
Et va cacher sous un buisson
La lune verte de son œil.


Volupté noyée de rosée !
Sur la toile de l’araignée
S’égoutte à l’aube une lessive
De verre filé.
Le chat traverse la prairie
Une proie vive
Entre les dents
Qu’il va poser comme un présent
A la porte du jour naissant.
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27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 21:26

J'apprends tes lignes, des yeux et de la langue :

L'arc du pont de Normandie, la pyramide

La ligne de fuite, le Taj Mahal

L'arcade élégante, la voûte romane.

Je te trace, inlassable, j'emplis mes paumes de ton sable

J'emplis ma bouche de ton eau

Je te maçonne de terre banchée

Je te façonne, je te fresque

Mes mains fourmillent de ta douceur

Je te grave de lignes sombres

J'enfouis et je frissonne

Je râpe mon corps au tien

Je t'érige et te renverse

Courbes délitées, ors des effondrements

Splendeur suspendue

Clé de voûte, cathédrale délictueuse,

Arche inversée.

 

Dans tes méandres, je danse la noirceur ardente, la soif, le désert.


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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 08:38
CHANSON ACIDULEE
Petit miroir et crayon noir très affuté
C'est la chanson acidulée des jouvencelles
Arquant le piège impertinent
De leur rimmel
Sous la truffe d'un vieux renard
Electrisé.

Grappe trop verte hors de portée
Clé d'insolence haut perchée
C'est la chanson de ces luronnes égratigneuses de baisers
La chanson rouge acidulée
Mordant le dépit poivre et sel
Des moustaches du canidé
Empanaché
Lorgnant la treille.

Griffes, dentelles rétractiles
Et sans pitié
De ces félines
Siamoises Nitouches qui signent
"Nymphes cruelles"
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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 23:38

Jouons, veux-tu ?
A saute menu
A saute repas
Au saupiquet
A carambole
A tire chemise
A loup troussé
Au petit bleu, à gras la miche
Aux épousées, aux frelons verts
A revenir
A souviens-toi
A croque bedaine
A pousse minou
A l'enfançon, à l'enfoncé
A l'hidalgo, à l'algue bleue, à mère veux-tu, à mère veut pas
A chiche
A chèche
A chat dormant
A grozibou
A la sottine ( c'est Lolo qui y jouait bien ! C'est elle qui m'a appris !)

Jouons encore
A j'ai perdu mon orifice, rien n'égale...
A sauve ton nid
A la miquette
Au bonneteau
Et à la criche.

Ma Perfide me regarde. C'est pas ce soir que je vais gagner.

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  • : Le blog de Coline Dé
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  • Coline Dé
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 Bricoleuse de mots, déboulonneuse de socles, dévisseuse de certitudes, j'ai envie d'un monde  où le rire libre lézarderait les murs. Juste pour la beauté des lézardes.
  • J'écris pour regagner en largeur ce que ma vie perd en longueur... Bricoleuse de mots, déboulonneuse de socles, dévisseuse de certitudes, j'ai envie d'un monde où le rire libre lézarderait les murs. Juste pour la beauté des lézardes.

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