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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 21:51

Le poulet est à entendre au sens ancien de billet galant

 

Délié mauve penché

Pensée mauve

Un temps plein

Un temps pauvre

Le tempo vacillants des amours enfantines

L'encre violet doré

Une plume qui joue, qui agace

Ou lutine

Un peu jeu, un peu vous

Un peu trop vieux, trop fou

Le cœur sac à papier

Une enfant qui frissonne

Un amour quadrillé

Et la tache étoilée

Délavée


Est-ce amour de printemps ou bien ennui d'automne
?

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 00:24

Lucy a un monde peuplé de belles dames évanescentes, de brumes et de vapeurs, d'ombres oubliées. Avant d'y entrer, demandez qu'on vous appelle dans un délai raisonnable : le charme est tel que vous risquez de n'en plus sortir. Cette nouvelle m'a évoqué un film de David Lynch...

 

La jeune fille est assise. Sur une banquette de velours pourpre. Elle est attablée et suit, vaguement, une conversation. Elle est au dehors. Ne tente pas de prendre la parole. Rêveuse, elle est, comme à son habitude.

 

Elle pense : mes pieds ne touchent pas le sol. À peine si les orteils comprimés dans les souliers de toile brune frôlent le linoléum.

 

Les yeux de la jeune fille voyagent. Elle aime à penser qu’ils ne lui appartiennent pas, qu’ils sont doués d’une vie qui leur est propre. Ils peuvent vagabonder à leur gré, ainsi, sans qu’elle trouve rien à y redire. Ils se promènent entre les êtres qui composent la clientèle du café, se posent, repartent. Ils sont en mouvement.

 

Ils s’accrochent. Une femme, debout près du zinc, achète des cigarettes. La jeune fille, cette fois, regarde. Elle s’appartient pour regarder la femme.

 

        Qu’est-ce que tu as ? demande la Voix.

        Rien, dit la jeune fille. Je regarde cette femme, là-bas. J’ai rêvé… mais je ne sais plus très bien.

        Rêvé ? Que veux-tu dire ?

        J’ai rêvé. C’est tout.

 

La jeune fille se lève et se dirige vers la silhouette que ses yeux ne quittent plus. La rejoint.

 

Maintenant, elle cherche. Dans la salle, un danger. Une chose. Terrible. Mais elle ne sait plus.

 

        C’était terrible, dit-elle.

        Pardon ? demande la femme.

 

La jeune fille sourit. La femme, surprise, fait de même.

 

Puis, la jeune fille sait. Un homme. Il est assis, un peu plus loin, dans la salle. Il fixe la femme. Et, la jeune fille se souvient. Il est l’homme du rêve. Elle le dit.

 

        Vous le connaissez, n’est-ce pas ?

 

La femme avise le visage de son interlocutrice, suit son regard, voit l’homme.

 

        En effet. Il est celui qui m’accompagne.

        Pourquoi n’est-il pas avec vous ? Ici.

        Il ne le peut pas. Il attend que je sorte, toujours. Puis, il me suit. En attendant, il s’assoit à cette table pendant que j’achète des cigarettes, me regarde.

        Et vous n’avez pas peur ?

        Un jour, il tuera. Sûrement.

        Vous pouvez éviter cela. Vous le pouvez.

        Non. Il n’y a rien que je puisse faire. Ni vous ni moi ne le pouvons.

 

Et la femme ramasse sa monnaie, prend la petite boîte de carton dont le léger film de plastique masque l’odeur du tabac, sourit une dernière fois et sort.

 

L’homme se lève, paye rapidement, quitte le café.

 

La jeune fille veut les suivre. Ne peut pas.

 

 

 

 

Elle est sur la banquette, à nouveau. Elle attend la fin du monde. Le rêve… elle ne sait plus. Elle attend, voilà tout, et cette attente lui crève le cœur.

 

        Pourquoi ne pars-tu pas la rejoindre ? demande à nouveau la Voix.

        Je ne sais pas. C’est comme si je ne pouvais quitter cet endroit.

        Tu as raison. Nul ne peut sortir d’ici.

        Pourtant, la femme et l’homme… Ils sont sortis, eux.

        Oui. Il le fallait.

 

La jeune fille acquiesce. Puis, elle perd la notion du temps. De tout.

 

Elle est assise. Elle regarde sans regarder. Ne sent pas les choses. Le café, devant elle, fume dans sa tasse. Il n’a pas d’odeur, pas de saveur. Elle ne se rappelle pas l’avoir commandé.

 

        C’était il y a longtemps, dit la voix sans visage. Tu perds la mémoire.

        J’ai rêvé, pourtant. De cela, je me souviens.

        N’en sois pas si sûre. Puis, il vaudrait mieux que tu oublies.

 

Les yeux voyagent, encore. Les autres ne parlent pas. Des silhouettes, figées. Plates, sans relief aucun. Une clientèle de façade. Un décor.

 

Éblouissement.

 

La femme, à nouveau. Puis, l’homme. La jeune fille ne se lève pas, les laisse aller. Oublie, se souvient. Se tourne vers les miroirs, ne trouve pas son reflet, le dit à la Voix.

 

        Je ne peux me voir. Je ne nous vois pas.

        Tu ne regardes pas, voilà tout. Ne remarques-tu rien d’autre ?

        Les gens. Ils ne bougent pas.

        C’est vrai, dit la Voix.

 

Silence.

 

        L’horloge. Elle indique toujours la même heure.

 

La Voix ne répond pas. La jeune fille se tait. La femme ajuste la bandoulière de son sac sur son épaule, sort. L’homme lui emboîte le pas. Ils doivent sortir. Sortent, assurément. Elle ne peut se retourner. Reste assise dans la même position, les bras posés sur la table, les pieds se balançant dans le vide. Elle pense : je vais rester comme cela pour toujours.

 

        Est-ce ce que tu veux ? demande la Voix.

        Je ne sais pas.

 

Et elle est sincère en disant cela. Elle n’a ni désir, ni envie, ni volonté. Elle se contente d’être là. L’éblouissement ne tarde pas.

 

Puis, l’homme vient près d’elle. Il pose sa main sur la tête de la jeune fille, dit : regarde.

 

Alors, elle voit. La blessure, affreuse. Une partie du visage n’est plus, désintégrée. Pourtant, elle ne souffre pas. L’homme et la femme ont disparu. Les silhouettes figées, également. Ne reste que la Voix.

 

 

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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 22:13


 

J'avais réglé les mandarines  pour le spot suivant : un magasin de lingerie

Elle avançait en crabe, les yeux d'abord baissés, le pas élastique-mannequin, corps de face tête de profil comme sur les fresques égyptiennes, les  lèvres entr'ouvertes sexy. Puis, en biais,  elle relevait un œil, encore plus lourd de sexe, pour interpeller le consommateur.
Jolie bien sûr, très. Beurette comme il faut.
Et avec, commandée, cette dose de vulgarité qui était une vraie injure raciste. Que j'aurais bien portée devant la commission.

La voix, qui nasalisait tout bien les fins de phrases, était étudiée juste pour accrocher les mecs en leur faisant croire qu'elle était exactement cette pouffiasse  prête à tomber dans leur lit irrésistible dont ils s'imaginent tous rêver, jusqu'à ce qu'ils en rencontrent une et partent en courant.

Un pur produit TV. Voilà.

Djeune.

C'est vrai qu'elle avait sans doute plus que son ipod à payer, mais bon.


Attend, qu'est-ce que tu me fais, là ? grognait Ronan

J'avais envie d'un imparfait du subjonctif. Les années 2007/2008 me remplissaient d'une mélancolie dont je sortais poisseuse comme après une biture. Quand j'en sortais, ce qui devenait de plus en plus rare.

Allez, t'inquiète, ça va le faire !

− Je sais bien que " ça va le faire". Et c'est précisément ce qui me perturbe.

− Hé, mais qu'est ce que t'as aujourd'hui ? Faut savoir ce qu'on vise comme cœur de cible ! Les sous-tifs, c'est pas du Greenaway !

Eh, machine, tu peux aller te démaquiller, c'est dans la boite.

 

Je m'attendais à remplacer machine  par Amina, ou Farida ;

 Non. C'était Annick et elle était de Pontorson. Comme quoi j'aurais eu bien besoin de décrasser mes catégories, moi aussi.

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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 16:22


On peut aimer la plume et ne pas aimer être plumé...
On peut aimer concourir et ne pas avoir envie de courir sans pour autant être con...

Alors fuyez le concours organisé par DELIRIUM : ils encaissent les chèques d'inscription et ne versent jamais leur prix aux lauréats.
Hé, ça peut être juteux d'organiser des concours, dans ces conditions !

Relayer l'information me parait indispensable.
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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 10:22
J'aime l'élégance de la poésie d'Arielle, qui manie aussi bien le pur classicisme qu'une modernité pleine de malice. Je vous en offre un nouvel aperçu, pour bien commencer l'année.


La chatte


Chatoyante la chatte en robe de fumée
Est venue se couler sous mon livre fermé,
Elle déroule un râle effilé qui m’enchante
Enveloppant la nuit des volutes vibrantes
D’une ruche lovée au creux de mes genoux.

Chavirée –houle tiède et pâle de son ventre-
Elle s’offre à mes doigts, à ma caresse lente.

Dans l’écrin de ma main elle a glissé sa joue
Et je sens crépiter les secrets du porphyre
Clouant sur le velours leur éclat de bijoux
Quand se ferment ses yeux sur la nuit qui s’étire.



Chatteries d’été



Volupté fauve de midi
Cisaillant les persiennes closes !
Le chat lové sur le tapis
En tigre se métamorphose,
Et sans merci
Croque une mouche,
L’ombre et la lumière s’abouchent,
La chambre cligne entre ses cils.


Volupté de ces nuits au parfum volubile !
Un chèvrefeuille
Aux doigts agiles
A escaladé le balcon,
Le chat, échappant au fauteuil,
Par la fenêtre
S’est enfui
Et va cacher sous un buisson
La lune verte de son œil.


Volupté noyée de rosée !
Sur la toile de l’araignée
S’égoutte à l’aube une lessive
De verre filé.
Le chat traverse la prairie
Une proie vive
Entre les dents
Qu’il va poser comme un présent
A la porte du jour naissant.
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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 14:48

Aujourd'hui, j'étais bien contente : je venais de recevoir une carte de ma petite fille préférée, d'ouvrir mon premier pot de confiture d'orange de l'année, (ce qui me remplit toujours d'une exaltation quasi mystique) et, en plus, j'avais droit à 150 points bonus sur ma carte de fidélité  habituelle. Toute gaite, j'arpentais les allées marchandes de ma Superette, à l'affût de ce que j'allais m'offrir grâce à mes points bonus, quand je tombai sur, successivement, :
mon voisin de gauche,
mon voisin, de gauche,
ma voisine, épouse d'un conseiller municipal de gauche,
ma voisine de gauche,
ma voisine ... je vous lasse, là ? Non, faut me dire ...
Et en deux petits  quart d'heures, j'appris que tous ces braves gens étaient des victimes. Rien, à les voir, ne le laissait supposer : dignes, bien habillés, frais et roses...Ils ne m'auraient rien dit, j'aurais pu m'y tromper, je manque tellement de perspicacité !

Mais des victimes, je vous dis !
Du chômage,
de la malchance,
de la calomnie,
de sa belle-mère ( ça, c'est ma voisine de gauche, mais ne le répétez pas !)
d'un rhume interminable,
de n'avoir pas gagné au dernier concours de dames,
de n'avoir pas reçu à temps sa commande aux Trois Cuisses,
d'avoir été débouté par la mairie pour un permis de construire une ravissante isba authentique dans son jardin périgourdin( y'en a qui manquent de chance, quand même ! ),
d'avoir subi son mari pendant trente ans sans penser une seule fois à le tromper (y'en a qui manquent d'imagination),
d'avoir été quitté par sa femme au bout de trente ans ( y'en a qui manque de rapidité).

Ebranlée, après tous ces drames, j'ai fait mes petites emplettes : les trois kilos de carottes hebdomadaires qui garantissent ma bonne humeur et mon teint rose, plus deux petites folies : un joli cru Gruau-Larose et une boite de Baragnaudes !
J'envisageais avec délectation de m'installer sur la terrasse abritée pour déguster une tartine de ce merveilleux roquefort avec un petit verre, quand la télé de mes voisins de gauche me délogea : le journal tonitruait sur des victimes d'attentats, des fashion-victims, des victimes du sida, des victimes de la sur-information, le comité des victimes de ...
Et soudain c'était trop
Je suis rentrée, inquiète.
Je ne me trouve victime de rien.
Ca va finir par faire louche, non ?

Vous croyez que je peux dire que je suis victime d'un heureux caractère ? 

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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 11:25
Allez..........................




C'est pas original










Mais on en a un peu besoin







BONNE ANNEE !
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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 11:01

J'ai été une enfant maigrelette. Il faut dire que les mots qui emplissaient mon biberon n'avaient pas, quelle que soit leur saveur, le même pouvoir nutritif que le lait maternel. Affamée, je criais. Et rien à se mettre sous la dent  – hasardeux euphémisme : je n'en avais pas encore  – que ce biberon empli de l'absence maternelle. "Elle viendra bientôt te voir, ta maman, mon petit chou…"

J'ai donc grandi maigrelette,  suçant avec avidité ces ersatz.

Infans. Quels mots pourront décrire la dépendance angoissante où se débat le nourrisson dépourvu de parole ? Dès le berceau, je me suis accrochée aux mots prometteurs, décevants, jubilatoires. Les retenir a été mon principal travail. Les incorporer. Ne plus attendre qu'ils surgissent de l'extérieur, avec ce caractère incertain, aléatoire, qui alimentait mes fureurs enfantines. Pouvoir les produire moi-même, afin de ne plus jamais manquer, me bercer avec leur apaisante mélopée, m'endormir enfin rassasiée.

J'ai été une enfant nourrie de vent. Et qui avale le vent soufflera la tempête. A mesure que j'engrangeais des mots dans mes fissures, que je colmatais mes brèches, je sentais leur puissance, j'expérimentais leur impact. Qu'il est rassurant de vérifier, apprentie sorcière, que les mots ont réellement une magie efficace, la seule qui ne soit un leurre !

Avec des mots, j'ai livré des batailles, terrassé des adversaires, remporté des succès, séduit, menti, sauvé ma peau…et même obtenu des réductions d'impôts !

Longtemps, les domestiquer a été mon objectif. Les asservir. Les plier, les tordre, les essorer, leur faire subir les derniers outrages – allons, j'exagère : les avant-derniers ! −  C'est que je ne me suis jamais consolée du lait maternel, que je ne leur ai jamais pardonné d'avoir eu l'outrecuidance de prétendre le remplacer !

Je n'ai d'enfants que littéraires. Peut-être est-ce  ce qui a apaisé ma relation aux mots : enfin, je les laisse venir. Je les observe avec plus de décontraction, d'amusement. Ils ont cessé d'être rétifs, puisque je les laisse libres. Je leur mets encore des corsets, parfois, par habitude ou pour le fun. Mais je sens bien qu'enfin, nous nous sommes pris d'amitié. Il aura fallu longtemps. J'entre dans la vieillesse.

Depuis un  peu plus d'un an, j'ai le bonheur d'écrire
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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 22:37

 
Ecrit pour répondre à l'appel à texte de Françoise Guérin : "Relations textuelles" sur Mot compte double"



J'ai tout de suite su que ce serait charnel. Dès l'enfance, c'était  une évidence, ces mots, dans ma bouche, je ne pouvais pas les gober comme ça, les avaler sans y toucher.  Je les ai suçotés, d'abord, en douce ; puis mordus au sang…

Des maîtres un peu coincés ont tenté de me faire croire  que la relation aux idées était platonique. J'étais jeune : j'ai platoniqué, dans la caverne et dans les règles.

Mais  les idées, je les avais derrière la tête.

Je me suis provisoirement faite sage et studieuse. Non sans tenter quelques manœuvres d'approche, évidemment.  De temps à autre, je prenais langue. Toujours ça de gagné. En douceur, je passais la main, je réclamais le baiser de la Muse, quelques privautés… Hé hé, il m'est ainsi arrivé de trousser quelques jolis textes ! De me rouler dans la plume avec délectation. J'ai eu raison de quelques pruderies linguistiques. Certaines nuits d'extase, les mots sont venus se coucher sur ma page sans se faire prier. Je les aime tous : crus, sucrés, salaces, acides, amers… Je les ai mis à nu.

Nous avons fait ensemble quelques frasques!

Ne pas s'en vanter, tout le secret est là.

Prendre le texte par la bande.

Une plume à la main, je suis votre homme !

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27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 21:26

J'apprends tes lignes, des yeux et de la langue :

L'arc du pont de Normandie, la pyramide

La ligne de fuite, le Taj Mahal

L'arcade élégante, la voûte romane.

Je te trace, inlassable, j'emplis mes paumes de ton sable

J'emplis ma bouche de ton eau

Je te maçonne de terre banchée

Je te façonne, je te fresque

Mes mains fourmillent de ta douceur

Je te grave de lignes sombres

J'enfouis et je frissonne

Je râpe mon corps au tien

Je t'érige et te renverse

Courbes délitées, ors des effondrements

Splendeur suspendue

Clé de voûte, cathédrale délictueuse,

Arche inversée.

 

Dans tes méandres, je danse la noirceur ardente, la soif, le désert.


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  • : Le blog de Coline Dé
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 Bricoleuse de mots, déboulonneuse de socles, dévisseuse de certitudes, j'ai envie d'un monde  où le rire libre lézarderait les murs. Juste pour la beauté des lézardes.
  • J'écris pour regagner en largeur ce que ma vie perd en longueur... Bricoleuse de mots, déboulonneuse de socles, dévisseuse de certitudes, j'ai envie d'un monde où le rire libre lézarderait les murs. Juste pour la beauté des lézardes.

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